Félix Tshisekedi réaffirme la tenue des élections en 2023

Le président de ma République Félix-Antoine Tshisekedi a accordé un entretien à RFI et France 24 ce jeudi 17 novembre à Kinshasa. Il a évoqué plusieurs questions dont celle des élections. Il rassure qu’elles auront bien lieu en décembre selon les données de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

L’entretien entre les journalistes de RFI et France 24 et le président Félix Tshisekedi a été bref (15 minutes). Il a tourné autour de la guerre de l’est, les problèmes sociaux, l’opposition, la liberté de la presse et les élections. Pour ces dernières, Félix Tshisekedi démontre que tous les signaux convergent sur les élections en décembre. ” A ce stade, nous le gouvernement, n’avons encore reçu aucune indication selon laquelle il n’y aurait pas élections. J’en veux pour preuve sa dernière déclaration [ il s’agit de la déclaration du président de la CENI Denis Kadima du 12 novembre à l’hôtel Hilton à Kinshasa] au cadre concertation CENI et candidats président “, explique le président regrettant que les territoires de Rutshuru et Masisi ne fassent pas partie du processus électoral une nouvelle fois à cause de l’activisme des groupes armés.Il pense aussi que l’opposition n’est pas prête à aller aux élections. Mais ce qui s’y passe ne le regarde pas.

Il a répondu également aux critiques négatives de l’opposition dont Moïse Katumbi sur sa gestion à la tête de l’ancienne province du Katanga avant sa division en quatre provinces. « Il était gouverneur de la province du Katanga avant qu’elle soit divisée en quatre, qu’est ce qu’il en a fait? Il a été gouverneur pendant 9 ans et il n’a même pas pensé à construire un aéroport international. J’ai de tas d’exemples comme ça et je n’ai aucune leçon à recevoir de Moïse Katumbi », s’est-il défendu.

Le président a ensuite donné sa position face aux rumeurs de report du scrutin prévu en décembre. Quant à la question sur l’incarcération de Stanis Bujakera, le chef de l’Etat a décliné toute responsabilité et aussi concernant la mort de Chérubin Okende. « Je ne suis ni à l’origine de son arrestation ni entrain de tirer les ficelles pour enfoncer Stanis et je ne peux pas intervenir, peut être plus tard. Je suis le premier à être peiné par ce qui lui arrive mais j’ai en même temps besoin de réponses par rapport à la mort de Chérubin Okende parce que je sais que ni moi ni mon régime, ni un de mes proches n’y est ni de près ni de loin mêlé », a-t-il déclaré.

Cette interview enregistre plusieurs réactions dans le sens de la soutenir ou la contredire selon les positions politiques.