Les populations de Rutshuru et Masisi exclues définitivement du scrutin de décembre

Le président Félix-Antoine Tshisekedi a dit ne pas croire sur la tenue des élections dans les territoires de Rutshuru et Masisi dans la province du Nord-Kivu. C’est suite à l’activisme de groupes armés qui se vit dans dans cette partie du pays et de l’insécurité causée par le groupe terroriste M23, appuyé par l’armée rwandaise. 

Le président de la République Démocratique du Congo l’a confirmé ce jeudi 16 novembre lors d’une interview accordée à France 24 et RFI à Kinshasa au Palais de la nation. «  Malheureusement pour Rutshuru et Masisi, je ne crois pas que ça pourrait se faire, je vous ai dit que pour Rutshuru et pour le Masisi, c’était mort pour les élections en ce moment, je l’avale avec difficulté mais je l’avale », a-t-il déploré.

Le chef de l’Etat a souligné la continuité des efforts pour libérer ces localités, pour ramener “ nos compatriotes dans leurs localités d’origine et imposer cette paix ”, a-t-il indiqué.

Ces zones restent donc inaccessibles aux forces gouvernementales et à toutes les institutions de la RDC y compris la centrale électorale depuis leur chute entre les mains du M23 depuis le mois de juin 2022. Actuellement, certains acteurs politiques et groupes de pressions menacent de saboter la tenue des élections au Nord-Kivu si jamais Rutshuru et Masisi n’en prenaient pas part. Ils pensent que favoriser cette programmation qualifiée de frauduleuse de la CENI serait une façon d’approuver la balkanisation de la RDC et laisser le Rwanda l’emporter sur le géant Congo qui reste accroché à son unité depuis la ligne de temps.Les élections législatives, présidentielle couplées à celles des conseillers municipaux sont programmées par la centrale électorale le 20 décembre prochain en République Démocratique du Congo. Et pour autant, la campagne électorale va débuter ce dimanche 19 novembre.