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Il y a 10 ans mourrait le colonel Mamadou Ndala, héros de la guerre du M23

Il y a 10 ans mourrait le colonel Mamadou Ndala, héros de la guerre du M23

Le 2 janvier 2014, le Colonel Mamadou Mustafa Ndala était assassiné alors qu’il se rendait au front de l’insurrection à Beni, dans le Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.
Cela fait maintenant 10 ans que sa mort a été déplorée par ses proches, ses collègues et toute la nation congolaise.

Le Colonel Ndala était un homme respecté et admiré pour sa détermination et son dévouement à servir son pays. Il a été l’un de premiers officiers de l’armée congolaise à se joindre aux efforts de lutte contre les rebelles du M23 et a joué un rôle clé dans leur défaite.

Sa mort a été un coup dur pour l’armée et a suscité de nombreuses questions sur les circonstances de cet assassinat. Malgré les enquêtes menées par les autorités congolaises, aucun suspect n’a été inculpé pour l’assassinat du colonel Ndala. Sa mort reste donc un mystère et a suscité de nombreuses spéculations. Certains pensent qu’elle pourrait être liée aux tensions politiques et aux rivalités au sein de l’armée tandis que d’autres soupçonnent l’implication des groupes rebelles étrangers.

Quoi qu’il en soit, la perte du colonel Ndala a été profondément ressentie par tous ceux qui l’ont connu et il restera à jamais un héros national pour son dévouement à la cause de la paix et de la sécurité en République démocratique du Congo.

Sa mémoire continue d’être honorée par ses proches et par tous ceux qui se souviennent de son sacrifice pour son pays.

Qui est le colonel Mamadou Ndala?

C’est à Ibambi dans le territoire de Wamba que Mamadou Mustafa Ndala voit le jour le 8 déc 1978. Il grandit dans une famille musulmane, culte qu’il pratiquera jusqu’à sa mort. Il fait ses études primaires à Ibambi, puis des études secondaires à l’institut les Aiglons d’Isiro.

Mamadou Ndala fait son entrée dans l’armée avec l’avènement de l’AFDL, en juin 1997. En 1999, on le retrouve dans lest rangs du MLC de JP Bemba. Avec la réunification de l’armée, il passe tour à tour à Nyunzu, Kabalo, Kazimia, Ubwari, puis à Uvira où il est promu colonel. Il prend alors le commandement du 42è bataillon des commandos des Unités de Réaction Rapide, stationnés à Uvira. Il fait ses preuves en traquant dans les collines d’Uvira le colonel Byamungu en juin 2012. Il est ensuite envoyé à Goma où Il se fait rapidement remarquer.

A Goma, il menèra des offensives victorieuses contre les combattants du M23. Après avoir gagné la bataille contre le M23, le colonel Mamadou Ndala est envoyé à Beni où sévit le groupe armé ADF-Nalu, connu pour de multiples exactions sur les populations civiles. Ce 2 janvier 2014, une embuscade lui sera tendue : une roquette RPG-7 frappe l’avant de son 4×4 et le colonel Mamadou Ndala et 3 de ses gardes du corps sont tués sur le coup. Il sera élevé au grade de Général de brigade à titre posthume par le président Kabila.

Quelques jours après sa mort, une commission d’enquête militaire fut mise en place à Beni et plusieurs officiers FARDC furent interpellés. Alors qu’à l’origine, le gouvernement évoquait la piste des ADF, c’est celle d’un règlement de comptes au sein des FARDC qui sera privilégiée. Au cours du procès, le principal témoin (son chauffeur, qui avait échappé à l’attentat), le sergent Arsène Ndabu fera une longue déposition dans laquelle il indiquera à la Cour que durant l’enquête, il avait été forcé de donner une version des faits différente de la réalité. Il dira notamment au sujet de l’incendie de la jeep de Mamadou, qu’après le tir de la roquette, il avait quitté le lieu avec le corps de Mamadou déjà mort à l’intérieur, pour aller chercher des renforts, et avait été surpris de constater à son retour que la voiture brûlait. Au lendemain de sa déposition, il est conduit à l’hôpital, mourant. Il décédera le jour suivant à 7h et ses collègues en colère affirmeront qu’il a été lui aussi éliminé.

En novembre 2014, le verdict final tomba après plus d’un mois d’audiences à Beni : le lieutenant-colonel FARDC Birocho Nzanzu Kosi et un rebelle ougandais des ADF en fuite seront condamnés à la peine capitale par la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu. D’autres peines seront prononcées pour d’autres prévenus et trois personnes seront acquittées.

Mamadou a été enterré le 6 janvier 2014, à Kinshasa. Il a toujours été considéré comme le héros de la guerre contre la rébellion du M23, car c’est sous son commandement que les FARDC avaient repris leurs lettres de noblesse au Nord Kivu.

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