Goma: plusieurs délits enregistrés deux jours après la mesure interdisant la circulation des motos-taxis au-delà de 18 heures

Deuxième jour d’observation de la mesure interdisant la circulation de taxi-motos dans la ville de Goma ce vendredi 12 janvier 2024.

Déjà des bavures policières sont signalées dans plusieurs coins de la ville. Comme des chiens déchaînés, des hommes en uniforme sautent sur les engins, ravissant ainsi tout ce qui est à la disposition des taximen.

Dans le quartier Katoy, alors que des policiers exercent cette activité, ils font face à la colère des taximen, des coups de feu sont tirés. On ne sait pas dire pour l’heure l’impact de ces tirs.

La ville est froide dans plusieurs de ses coins. Pendant ce temps, des structures de la société civile disent s’inscrire en faux quant à cette décision qu’elles jugent d’impopulaire.

Ces dernières dans des messages balancés sur les réseaux sociaux, appellent les habitants à ne pas accepter de vivre comme dans une prison à ciel ouvert.

Si certains acteurs du Nord-Kivu encouragent cette mesure, nombreux sont ceux qui estiment que 18 heures est une heure de pointe pendant laquelle le service des motards est largement sollicité.

Marion Ngavo président de la société civile urbaine de Goma, redoute que cela risquerait d’entraîner d’autres formes de tracasserie.
Cette mesure a été décidée par le Comité provincial de sécurité élargi aux cadres de base des 18 quartiers de Goma, mardi 9 janvier.
C’est en réaction aux multiples cas de meurtres, cambriolages, coups et blessures envers des civils par des bandits armés dans divers coins de la ville.  

Josué Mutanava