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La RDC commémore le 23 ème anniversaire de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila

La RDC commémore le 23 ème anniversaire de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila

Depuis 2001, le 16 janvier, jour de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila est férié. Ce matin tout est calme dans plusieurs coins du pays.
Réveil timide, bureaux fermés, pas d’embouteillages dans les grandes villes. La RDC se souvient de son héros, Laurent-Désiré Kabila. Même si les circonstances sur sa mort restent floues, des Congolais essaient de se rabattre sur la version officielle. Retour sur ces faits, racontés de plusieurs manières par des politiques et historiens.

16 janvier 2001-16 janvier 2024, exactement 23 ans passés depuis l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, ancien président de la RDC, tué dans sa résidence du palais de marbre à Kinshasa dans le quartier Joli Parc à Macampagne.

Mardi 16 janvier 2001. Laurent-Désiré Kabila est abattu dans son bureau. L’assassin, l’un de ses gardes du corps, Rachidi Kasereka. Il sera lui-même tué quelques minutes plus tard par l’aide de camp du président, le colonel Eddy Kapend.

L’engagement politique de Laurent-Désiré Kabila remonte dès 1960 pendant la crise qui secoue la RDC après son accession à l’indépendance. D’après plusieurs sources, dès le mois d’août 1960,  il a été  parmi les artisans de  la lutte contre la gendarmerie katangaise dans les rangs de la jeunesse du Parti Balubakat.  Laurent-Désiré Kabila se fait très vite remarquer par Jason Sendwe, chef de ce parti.

La RDC commémore le 16 janvier de chaque année, l’anniversaire de la mort de Mzee Laurent Désiré Kabila, baptisé ” soldat du peuple “. Comme pour toutes les années antérieures, cette journée est déclarée chômée et payée à travers toute la République.

Une façon pour le peuple congolais dans son ensemble de saluer la mémoire de celui qui a été élevé au rang de héros national, pour avoir payé de sa vie pour la République démocratique du Congo.

Durant son règne comme chef de l’Etat, il s’est érigé en un véritable nationaliste et défenseur de l’intérêt supérieur de la nation.

L’histoire retiendra que Mzee Laurent-Désiré a dit ouvertement non à la gestion commune des minerais de la RDC avec les étrangers. Ce qui lui a même valu des ennemis dans les grands salons au niveau international.

Mais que s’est-il passé le 16 janvier 2001 selon l’historien Benjamin Babunga?

Ce jour-là, Laurent-Désiré Kabila travaille dans son bureau, au palais de Marbre, sur les hauteurs de Kinshasa, accordant quelques audiences de “routine”. Selon la version officielle, c’est vers 14h, pendant que le président s’entretient avec son conseiller économique (Monsieur Mota), qu’un jeune soldat de sa garde (le caporal Rachidi) arrive et fait signe de vouloir lui parler. Il se dirige calmement vers Kabila, dégaine son arme et lui tire dessus. Le chef de l’Etat s’écroule, atteint au cou et au bas-ventre. C’est alors que Mota se met à hurler pour rameuter la garde. Son chef d’état-major (le colonel Eddy Kapend) et quelques soldats font irruption dans le bureau et découvrent le président allongé par terre “en plein délire” et se vidant de son sang. Le caporal Rachidi est aussitôt abattu lorsqu’il tente de s’enfuir.

Quelques minutes après, les militaires bouclent le périmètre autour du palais de Marbre et dans une atmosphère de panique générale, font venir un hélicoptère de l’aéroport de N’djili pour transporter le blessé à la clinique Ngaliema où les médecins lui prodiguent les premiers soins. Un communiqué lu le soir à la télé soulignera que le président a été blessé, mais bel et bien vivant. Le lendemain du drame, Sakombi Inongo (alors ministre de l’information) admettra que le président a été évacué au Zimbabwe pour des soins appropriés à la base aérienne de Manyame, située près de l’aéroport de Harare.

C’est seulement le 18 janvier qu’intervient la confirmation officielle, tant attendue, par la voix de Sakombi Inongo toujours : ” Le Congo est en deuil, dira-t-il d’une voix solennelle, et le gouvernement de salut public a la profonde douleur et le douloureux devoir d’annoncer la mort du président Laurent-Désiré Kabila, ce jeudi 18 janvier à 10 heures. Un deuil national de 30 jours sera observé sur l’ensemble du territoire national “.

Laurent-Désiré Kabila avait imposé la rigueur dans le travail. Il voulait faire du Congo-Kinshasa un Etat réellement indépendant côté agricole et surtout autonome.

Josué Mutanava

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