Image 1
Image 2
Image 3
Chargement en cours

Marche le jour de l’investiture de Tshisekedi, l’opposition ne fait pas peur

Marche le jour de l’investiture de Tshisekedi, l’opposition ne fait pas peur

L’investiture du président Félix Tshisekedi pour le début de son second mandat est prévue pour ce 20 janvier 2024 au Stade des Martyrs de Kinshasa. De nombreux invités de marque dont des chefs d’Etat et délégations gouvernementales. L’opposition qui demande l’annulation des élections du 20 décembre à cause de nombreuses irrégularités, veut perturber cette cérémonie. Elle a appelé la population à marcher pacifiquement le même jour sur toute l’étendue du pays. Le porte parole du gouvernement Patrick Muyaya en a presque rigolé.

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/TSHISEKEDI), ancien principal parti de l’opposition est au pouvoir depuis 2018. Elle a ramené avec elle, l’âme de cette opposition mobilisatrice des masses à de différentes manifestations publiques.

Ce samedi 20 janvier au Stade des Martyrs de Kinshasa, le président de la République Félix Tshisekedi prêtera serment devant la Cour Constitutionnelle. Une grande cérémonie est prévue avec plusieurs invités de marque dont des chefs d’Etat. L’opposition aussi organise une marche ce jour-là. Devant la presse ce jeudi 18 janvier dans la soirée, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement estime que la Cour Constitutionnelle ayant déjà rendu son arrêt confirmant la réélection de Félix Tshisekedi à la tête du pays, cette démarche de l’opposition n’est plus d’actualité. Il met en garde cette frange de l’opposition contre toute manifestation qui pourrait troubler l’ordre public. Car, dit-il, « toutes les dispositions seront prises sur le plan sécuritaire » pour assurer le bon déroulement de l’investiture du président réélu.

 » Vous savez, nous sommes ici pour célébrer notre démocratie et dans la démocratie, le président de la République autant que nous-mêmes, sommes très attachés à l’exercice des libertés notamment les libertés d’expression ou les libertés de manifestations, pour autant que cela se fasse conformément à la loi et au respect des règles. Sûrement, des dispositions seront prises pour assurer la sécurité du nombre des hôtes de marque que nous attendons et aussi le nombre des Congolais qui se mobiliseront. Le moment venu, les autorités compétentes pourront réagir justement à cette demande si elle n’est pas une demande, entre guillemets, genre à rigoler de provocation « , interpelle-t-il.

Patrick Muyaya parle de manière décontractée. Pas besoin de hausser le ton pour faire peur, il sait que l’opposition peine à mobiliser ne fût-ce que 5.000 personnes ces derniers temps. Les grands opposants actuellement sont Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Martin Fayulu. Seul le dernier qui tente encore de mobiliser sur terrain mais souvent vite maîtrisé. Les deux premiers sont plus dans de discours et invisibles sur terrain. Moïse Katumbi reste souvent cloîtré dans sa ferme de Kashobwe, loin de Kinshasa la capitale.

Pour les titiller davantage, Patrick Muyaya d’ailleurs cette opposition à se préparer pour accompagner ce second mandat de Tshisekedi où elle aura une place dans l’une des instances des prises des décisions pour contribuer au développement du pays.

 » Le moment qui arrive est un moment où nous devons amorcer le nouveau mandat, et il serait souhaitable que ces opposants s’apprêtent. Dans ce qui est prévu et dans ce que nous comptons faire, il y aura évidemment une place pour l’opposition, un rôle de porte-parole dans ce cadre-là. Ils pourront véritablement contribuer à notre démocratie « , a déclaré le porte-parole du gouvernement.

Etienne Tshisekedi opposant charismatique pendant près de 40 ans et père de l’actuel président, avait emporté avec lui lors de son décès tous les secrets d’un opposant craint par le pouvoir. Il lui suffisait simplement de donner un mot d’ordre pour que tous les coins du pays l’observent.

Laisser un commentaire