Goma: paralysie des activités suite à la grève des motards

Les activités ont été paralysées depuis la matinée de ce lundi 29 janvier 2024 dans la majeure partie de la ville de Goma. Malgré l’interdiction de la manifestation par l’hôtel de ville, les motards de la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo ont respecté leur mouvement de grève ce lundi 29 janvier. 

Les motards protestent contre la décision du gouverneur qui a réduit les heures de circulation des taxis motos jusqu’à 17 heures à la suite de la montée de l’insécurité dans la ville depuis le début du mois de janvier.  
Ce lundi dès les petites heures du matin, la ville de Goma ressemblait à une ville fantôme. Il n’y avait ni taxis, ni taxi-bus, moins encore des taxi-motos, habituellement visibles sur tous les principaux axes routiers et secondaires de la ville tôt le matin. 

Les écoles ainsi que de marché n’ont pas ouvert leurs portes. Des barricades et des échauffourées entre la population et les éléments de l’ordre ont été signalés sur les axes Mutinga-Majengo ainsi qu’à Ndosho.

Suite à cette situation, une jeune écolière a été victime d’une fusillade au quartier Katoyi à l’endroit communément appelé Katindo 2 au nord de la ville de Goma. Cette dernière a été touchée par balle des éléments de l’ordre pendant qu’elle revenait de son école. La victime a été vite acheminée dans une structure sanitaire de la place pour des soins appropriés.

Pour dégager les voies barricadées, les éléments de la PNC sont déjà à l’œuvre dans toutes les avenues et rues. A la suite de ce mouvement, nombreux élèves, notamment ceux qui empruntent les bus scolaires, ont eu du mal à se rendre à l’école. Même situation pour les agents des services publics et privés qui ont eu du mal à rejoindre leurs lieux respectifs de travail.

Pour rappel, c’est depuis le 10 janvier 2024 que le Conseil provincial de sécurité a pris cette décision, interdisant la circulation des motos après 18 heures pour lutter contre l’insécurité en ville de Goma.