Goma : la société civile s’oppose à l’interdiction de circulation des motos au-delà de 18h heures

La société civile Forces Vives de Goma estime que l’interdiction de la circulation des taxi-motos sous prétexte de la réduction du taux de l’insécurité dans la ville volcanique, est un moyen idéal de tracasser de nouveau les acteurs des transports en commun.

« La population de la ville de Goma n’accepte pas le fait que les autorités provinciale et urbaine décident de la non circulation des motos à partir de 18h00′ parce que nous ne voulons plus rentrer dans l’Etat de siège classique. Plusieurs civils de Goma rentrent à leurs domiciles entre 20 et 21h00′, et les motards les aident dans ce sens », a indiqué Marion Ngavho Kambale, président de la société civile urbaine de Goma.

Le responsable de cette structure citoyenne à Goma motive sa décision dans le cadre où les embouteillages s’observent dans les coins chauds de la capitale provinciale du Nord-Kivu et également, la rareté des véhicules.

« Le bus ne nous font pas arriver à la maison puisque certaines avenues sont tellement impraticables et inaccessibles », a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, le seul remède de la population de Goma surtout ceux qui travaillent dans les milieux éloignés restent les taxi-motos.

De nombreux taximen motos ont été interpellés lors du premier jour, ce mercredi 10 janvier, de l’interdiction de circulation des motos au-delà de 18 heures, constat fait par la rédaction.

Si cette situation, couplée à la pluie, a fortement handicapé les noctambules et autres retardateurs, elle a fait les affaires des chauffeurs des taxibus qui ont doublé et même triplé le prix du transport.

Seuls quelques récalcitrants ont exercé dans la soirée, mais nombreux sont ceux qui pensent que les agents des services de sécurité seront les plus grands gagnants de cette mesure avec notamment des amendes illégales.

Josué Mutanava